Amour Sucré Rp
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 Galerie de Haku

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Haku Ketsueki

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MessageSujet: Galerie de Haku   Galerie de Haku EmptySam 3 Mai - 12:57

Bonjour !

J'ai fait cette galerie pour exposer quelques trucs que je fais dans mes temps perdus. Parfois des dessins (il y en a plein mon workbook d'anglais, plus de dessins que d'anglais d'ailleurs, mais, chut, faut pas le dire), quelques poèmes et des histoires (voir des morceaux seulement).

Les dessins seront de style manga (mais je ne dessine pas super bien)
Les poèmes seront d'un peu tout les thèmes
Et les histoires seront souvent des histoires tristes, un peu macabres et qui se terminent souvent mal.


Je débute avec un poème :

Ouverture

Il existe un monde dans lequel on peut s'évader.
Ce n'est pas un monde qu'il faut chercher,
Il est là, juste devant nous,
Pour le voir, il ne faut pas être fou,
Il faut juste avoir un peu d'imagination,
Un morceau de papier, un livre ou un crayon,
Quelques idées comme ça,
Que l'on trouve autour de soit,
Un peu de lettres et de questions,
Et ne pas chercher à tourner en rond.
Chaque lettre, chaque mot,
Avec n'importe quel écriture,
Ouvre cette ouverture,
Vers ce monde nouveau.
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Haku Ketsueki

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MessageSujet: Re: Galerie de Haku   Galerie de Haku EmptySam 3 Mai - 13:15

Et voici la première partie d'une histoire qui se base sur trois de mes personnages de RP sur Dogzer. (donc Masaru, Lya et Haku) L'histoire est racontée en narrateur personnage qui est donc Lya.

Chapitre 1 : Sang et Braises



« La peur était la seule chose qui me menait à courir comme ça. La seule chose qui me faisait courir et ignorer l'immense douleur à mes jambes presque incapables de supporter mon poids et impossibles à arrêter, qui me faisait une boule dans la gorge et qui me la rendait sèche comme un désert, qui me tordait le ventre et qui m'obligeait à verser de grosses larmes qui trempaient mon visage.
A 8 ans, ce genre de rêves, fallait me comprendre, c'était terrible.
Je me retournais et apercevais ces bêtes massive et terrifiantes semblables à des hyènes. Leurs yeux ronds de la couleur du feu ne me quittaient pas un instant, leurs pattes puissantes qui leurs permettaient de me courser semblaient extrêmement puissantes et inépuisables, leurs fourrures dorés, brillante et absolument fascinante volaient au vent telle des corolles de fleurs. Mais moi, ce que je ne pouvais que regarder, à la fois dégoûtée et effrayée, c'est leurs babines retroussées d'où coulent de la bave mêlée au sang de leurs précédentes victimes qui dévoilaient des dents blanches et terriblement aiguisées.
Cela faisait 6 fois que je faisais ce cauchemars. D'habitude, il s'arrêtait un peu après l'apparition des hyènes. Je savais très bien que cette fois il va encore venir. Cette bête, ce monstre, plus terrifiant que les hyènes, il allait venir. Il me sauvera encore une fois en chassant les hyènes. Mais est ce que cette fois le cauchemar s'arrêtera là ? Ou bien continuera t-il ?  
Je trébuchais, encore une fois, atterrissant face contre terre, dans la boue. Je roulais sur le côté, me recroquevillant contre moi même en crachant la terre infecte et pleurant tout à la fois.
Les hyènes étaient là. Je sentais leur haleine qui empeste le sang, l'ail et... l'alcool ? Et bien, même du haut de mes 8 ans, ça me semblait étrange. Les hyènes ne buvaient pas d'alcool, non ?
Je voyais de très près leurs crocs maintenant, trop près. Dans mes rêves, je leur aurais fait mordre la poussière, ou plutôt la boue, avec une épée ou un gros pistolet appelé bazooka qu'aiment bien utiliser les garçons quand ils jouent à la guerre, mais, là, c'était un cauchemar, pas un rêve. Là, je pleurais toutes les larmes de mon corps et leur implorais leur pitié entre mes hoquets.  J'avais l'air bête, sûrement.
Un long hurlement me vrilla les tympans. Je pressais automatiquement les paumes de mes mains sur mes oreilles, me barbouillant avec de la boue au passage. C'était lui, aucun doute là dessus. J'avais un peu d'espoir et en même temps, je me sentais encore plus terrifiée. C'était un loup, avec d'immenses yeux verts absolument fascinants et un pelage noir comme la nuit,et il venait d’apparaître. Il n'était pas très imposant, mais tout de même terrifiant. Oui, j'avais peur. Papa et maman m'avaient appris à avoir peur du loup. Le « Petit Chaperon Rouge » avait été l'histoire qui avait hantée ma petite enfance avec ce terrifiant loup qui avait mangé la petite fille et la grand mère. Je ne pouvais décrire oh combien j'avais peur à cet instant.
Les hyènes, après avoir poussées quelques grognements furibonds, déguerpirent, la queue entre les jambes. Elles poussèrent ensuite des grognements affolés quand le loup se cambra sur ses pattes. Elles partaient dans tout les sens.
Puis le loup se tourna de moi et mes sanglots incontrôlés reprirent de plus belle.
Derrière mes larmes, je voyais la forme du loup s'embrouiller jusqu'à former un humain.
Pas un humain, un enfant. C'était bien la première fois que je le voyait. Mes autres rêves s'étaient achevés avant la transformation.
Il n'était pas très grand, assez frêle, vraiment chétif pour tout dire. Il ne ressemblais pas vraiment à un monstre en fait. Il avait un visage légèrement rond malgré tout avec pleins de taches de rousseur au niveau des joues et de l'arrête du nez. Il avait de longs cheveux, mais moi je dirais plutôt une crinière, qui volait au vent légèrement, une crinière rousse, de la couleur du feu, comme les yeux des hyènes. Ces yeux à lui me paraissaient presque immenses, juste un peu, très légèrement bridé, mais pas au point que cela se remarque vraiment en fait, d'une couleur verte émeraude avec de pâles lueurs bleue ciels et dorés. Il avait une peau d'une pâleur lunaire, comme si il venait des montagnes, ou bien d'une grotte d'où il n'était jamais sortit.
Il ne me dit aucun mot. Il s'approcha juste un peu, me tendant peu à peu sa main. Je le regarde lui et sa main tour à tour. Lui. Sa main. Lui. Sa main... Je l'attrapais finalement, non sans grogner :

-J'aurais put me débrouiller toute seule. J'suis plus forte que toi, c'est sûr...

Pas un mot ne franchissait ses lèvres en guise de réponse. Il se contentait juste de me regarder avec ses immenses yeux verts, ce qui me mettais franchement mal à l'aise. Bah quoi ?! C'est pas mal élevé de regarder les gens comme ça ?!
C'est alors que tout devint blanc. »


Je me réveillais en sursaut. Ma poitrine se soulevait à un rythme infernal, je peinais à retrouvé une respiration normale. Mon visage était trempée, comme mon coussin et mon matelas blanc d'ailleurs. Mes yeux devaient êtes rouges, je me les frotte. Je baillais.
Je sursautais quand la porte s'ouvre à la volée. Apparaissait à la porte un garçon, âgé de 11 ans, les cheveux bruns bouclés et courts, la peau mate, des yeux noisettes tirants sur le verts remplies de malice, une carrure assez forte. C'était mon frère, Masaru. Mon frère adoptif venu du Sénégal. Mon adorable grand frère que j'aime plus que tout au monde. Celui que je chérissais le plus après mes parents, bien sûr.

-Lya ! Viens manger !

Il s'approcha du lit et ouvrit de grand yeux affolés.

-Tu pleures ?!

Il se saisit d'une mouchoir et effaça les traces de larmes sur mon visage. Je me précipitais dans ses bras en éclatant à nouveau en sanglots.

-Je fais de si horribles cauchemars Masaru !
-Calme toi Lya, c'est mauvais pour tes poumons. Me chuchota Masaru doucement à l'oreille.

Je me calmais et le regardais. Il effaça à nouveau mes larmes. Mes parents et les autres me surprotégeaient car j'avais des faiblesses respiratoires importantes. Ca m'agaçais. Je voulais être normale. Je voulais être moi. Je ne voulais pas être la-petite-fille-fragile-qui-allait-à-l'hôpital-pour-un-rien-car-elle-avait-la-santé-fragile.

-Tu vas chez Rémon aujourd'hui, c'est ça ? Demandais-je
-Ouais.

Il sourit et je lui rendis son sourire. J'avais toujours envie de sourire devant le merveilleux croissant que faisaient les lèvres de Masaru. J'aimais mon frère, plus que tout. J'aimais beaucoup de choses chez Masaru. En fait, comme beaucoup de mes amies, je croyais que j'étais amoureuse de mon grand-frère. Croyance débile de gamine maintenant que j'y pense.

***********************************************************************


Je me penchais le fenêtre en agitant les deux bras frénétiquement.

-A ce soir Masaru ! criais-je.

Il sourit encore une fois et je me sentis follement de bonne humeur. Maman me gronda gentiment en me demandant de ne pas me pencher autant.
Je regardais Masaru disparaître dans l'allée de cerisiers japonais que papa avait planté. J'aimais les cerisiers japonais de papa parce qu'ils me faisaient rêvé. Les princes charmants japonais, et bien eux ils embrassent leurs amoureuses sous les cerisiers quand ils sont bien roses et en fleurs. Moi, le prince charmant, j'y croyais plus dur que fer.
Je me tournais vers Maman qui me prit dans les bras. Je respirais à plein poumon l'odeur de ses cheveux nacrés, l'odeur douce et tendre de la cannelle et de la vanille. Maman était la plus belle femme que je n'avais jamais vu. J'avais hérité d'elle mes yeux océans rêveurs, mais pas ses cheveux de nacre, fins, soyeux, brillants et qui tombaient élégamment sur ses épaules. Elle était grande    et fine, semblable à une fée. Ses longs cils étaient semblables à des papillons, ses lèvres avec le rouge à lèvre violet lui donnait encore plus cet air féerique. Maman était tellement belle. Je comprenais pourquoi papa était tombé amoureux d'elle.
Je me détachais de maman. Je lui souris doucement.

-Je vais voir papa !

Maman m'arrêta alors que j'allais quitter la pièce et m'essuya la bouche avec un chiffon.

-Tu n'allais pas sortir avec ces moustaches de lait tout de même ?

Je souris bêtement et elle éclata de rire. Elle m'embrassa le front avant de me murmurer comme à chaque fois « je t'aime ma petite coccinelle ». Après ça, je me sentais comblée et gonflée d'amour.
Je passais la porte en courant, le sourire aux lèvres. Je traversais l'allée de cerisiers à toute allure. Papa était à l'entrée avec le facteur.

-Bonjour monsieur ! Lançais-je au facteur.

Celui-ci s'agenouilla près de moi et me caressa la tête.

-Tu as grandit Lya ! Me félicita t-il
-Ouaip ! M'exclamais-je.
-Tu seras bientôt aussi jolie que ta maman ! Ajouta mon papa avec un jolie sourire qui rehaussait sa barbe blonde.
-Mais maman sera toujours la plus belle. Complétais-je avec une pointe de déception.
-Mais non... Tu verras plus tard. M'assura le facteur.
-Tu es très belle ma petite Lya. Assura à son tour papa.

Papa me le répétait souvent, que j'étais très belle. Mais je ne le croyait pas. J'étais trop potelée, et j'avais de gros doigts par apport à maman qui en avait de longs et fins comme les pianistes. Je soupirais. Le facteur repartit en me faisant coucou, je lui répondis par de grands signes de la main. Mes parents s'entendaient bien avec tout les gens des environs et on avait toujours de la visite. Surtout celle de George, le facteur, Claude, le pompier, Samuel, le boulanger, Maggie, la fleuriste...
Je sautais ensuite dans les bras de mon papa.

-Je t'aime papa !

Il sourit en me répondant « moi aussi » tout en me serrant très fort dans ses bras, comme si il allait me perdre. Il faisait toujours ça car il savait que j'avais très peu de chance d'atteindre ma majorité. Fichue maladie !
Papa sortit un petit paquet :

-Cadeau !

Mes yeux pétillèrent en se remplissant d'étoiles. Je soufflais un petit « merci » timide en attrapant la boite. Je l'ouvrais et là : une balle ! Je n'avais jamais eu une balle ! J'allais pouvoir jouée au football avec Masaru ! Je passais mes doigts sur les motifs colorés. Une balle rebondissante décorée de motifs asiatiques.

-Merci papa !

Je me jetais une nouvelle à son cou. Il me serra à nouveau contre lui. Je me détachais.
J'attrapais la balle et partais en courant avec, sous le regard bienveillant de papa.

***********************************************************************

-Va chez l'armurier,
Pour les pistolets,
Allons aux Invalides,
Chercher des fusils,
Va au Garde-Meuble
Piquer des Mousquets,
Enl'vons à la Bastille
La poudre et les billes !


C'est cette chanson que je me plaisais à chanter. Cette chanson qu'avais chanté Masaru au théâtre cette année. Ca ne voulais pas dire grand chose pour moi. J'avais pas étudiée la Révolution Française moi ! Je n'étais qu'en CE1 !
Je chantais donc cette chanson en faisant rebondir la balle. Mes mains étaient devenus noirs mais je m'en fichais. Oui, j'aimais être pas très propres parfois, ça me donnait l'impression de ne jamais avoir été malade.
Je tournais en même temps sur moi, je dansais presque, tournoyant comme une toupie sur les pavés de l'allée de cerisiers. J'envoyais dans les airs le ballon et le rattrapais. Je m'arrêtais et soupirais en essuyant mon front.
Je me tournais vers la maison. Puis vers l'entrée. Tiens ? Quelqu'un ?

-Bonjour monsieur ! Que puis-je pour vous ? Hurlais-je.
-Tes parents sont où ? Demanda le type.
-Bah  la maison.

Je m’abstins de dire « où croyez vous qu'ils puissent être sinon là ? Ils m'auraient pas laissés là toute seule à m'essouffler avec mon état de santé fragile ! ». Le type passa la porte sans même se présenter. Je le regardais jusqu'à se qu'il disparaisse à l'intérieur. J’aperçus vaguement une forme étrange dans sa robe qui semblait se cacher.
Je recommençais à jouer, reprenant ma chanson.


***********************************************************************

Bruit de détonations.
Je sursautais et me retournais. Des flammes venant de la cuisine. Le bruit d'un piano dissonant. Mes tympans vrillés par ces bruits horribles.

-Papa ! Maman !

Je serrais la balle contre moi, la cachais dans mon sac à dos et courais vers la maison. J'abandonnais mon sac à l'entrée et gravissais les marches à toute allure.
Mon cœur qui fait boum boum.
Ma respiration saccadée qui résonnait. Mon cerveau embrumé. Ma gorge sèche. Mon cœur serré. Ma boule au ventre. Mes larmes. Ma détresse.
J'arrivais dans la cuisine. Maman étendue sur le sol, la gorge lacérée.
C'était pas vrai ! Impossible !

-Maman !

Je tombais à genoux près d'elle, mettant mes mains à la base de son cou, implorant pour que le sang s'arrête de couler. Implorant pour que tout ça ne soit qu'un horrible cauchemar. Mais le sang glougloutait sous mes doigts, les taches, les traverses. Maman n'avait plus aucune lueur dans ses yeux océans révulsés.
J'éclatais en sanglots désordonnés, comme une symphonie aux sons dissonants.
Je me sentais bouillir d'impuissance. Mon cri de douleur était coincé dans ma gorge, hurlant au fond de moi de sortir.
Maman dont les yeux sans vies se posent vers moi.

-Je t'aime ma petite coccinelle. Vie.
-Maman !

Elle ferme les yeux, le sourire aux lèvres. Sa respiration s'arrête, son cœur s'arrête, le sang coule encore un peu de la base de son cou avant de s'arrêter.
La fée était morte.
Je hurle de douleur, de rage. Je me sens folle. Totalement folle.
Je courrais alors, folle de douleur et de rage. Où était le criminel ? Où ?
Je m'arrêtais haletante dans l'atelier de papa. Il était là.
J'ouvrais des grands yeux effrayés.
Le types soulevait sa robe et un gamin en sortit : armé.
Il tenait le couteau. C'était lui qui l'avait tuée. C'était lui qui avait mit fin à la vie de maman. Je me sentais perdue. Un enfant... Comme moi...
Papa me regarda, affolé. Il ne pouvait rien faire, surtout pas tuer un enfant, même pour se protéger lui même.
Ce garçon, je l'avais déjà vue. Mais aveuglée par la rage je ne le reconnaissais pas. Il avait des yeux de fou, allumés d'une lueur comme le feu. Des yeux verts souillés par la couleur du feu qui prenait peu à peu leurs place.
Le gamin avait la démarche d'un chat. Il se déplaçait étonnement vite. En quelques seconde, il fondait sur papa tel un rapace.
Papa qui sortait un couteau lui aussi, moi qui hurlais à plein poumon, le type avec ce sourire cruel au lèvre, et ce garçon, d'un sérieux étrange qui s'apprêtait à tuer papa.
Je vis juste deux lames resplendirent avant de sentir une masse derrière ma tête. Je m'écroulais aussitôt.

« Papa... Maman... Désolé... »
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Haku Ketsueki

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MessageSujet: Re: Galerie de Haku   Galerie de Haku EmptySam 3 Mai - 13:27

Chapitre 2 : Le Shinigami


Cloc cloc.
Le bruit étouffé d'une horloge.
Dissonance dans ma tête.
La sensation d'être ballottée.
Je fermais les yeux, retenant des larmes. L'homme marchait à côté avec ce garçon. Ils marchaient à pied sur ce sol rocailleux. Le type avait des bottes cloutées mais l'enfant marchait pieds nus, ce qui m'étonna. Pourquoi ?
On avançait vers les montagnes. Je les voyais, terrifiantes, immenses. Le symbole de mon désespoir.
Je me blottissais dans la charrette.
Je vis l'homme pousser le garçon pour qu'il aille vers moi. Ce qu'il fit sans rien dire.
Il s'approcha de moi. C'est alors que je le reconnu. Cette lueur dans ses yeux, cette crinière de la couleur du feu : c'était le loup de mon cauchemars.

-Désolé. Sortit il simplement.

Le premier mot qu'il disait. « Désolé ». Ce qui me mettais mal à l'aise, c'est que c'était sortit avec une sincérité à m'en faire demander si mes parents n'étaient pas morts par ma faute. C'était une voix d'enfant mais qui avait quelque chose. Quelque chose d'étrange. Que je comprenais pas.
Il posa sa main sur mon front.

-Tu vas bien ? S'inquiéta t-il.

Je me mis à exploser de rire. Tu vas bien ? Ridicule ! Après ce qu'il avait fait il me demandais ça. Tu vas bien ? Pitoyable !

-Tu te fais des états d'âme après ce que tu as fait à mes parents ? Imbécile ! Lançais-je au bord de la crise de nerf

Il ne répondit rien, avec un air dé concerné. Il m'ignorait. Mes nerfs n'en étaient que plus mis à vif.
Il enchaîna :

-Tu as eu du mal à respirer cette nuit...

Je pouffais amèrement. Mais quel idiot ce minuscule criminel !
Il me regarda, surpris.

-Ca te fais rire ?
-Ouais ! Et alors ? Lançais-je, sarcastique.
-C'est grave, non ?

Encore une question. Je sentais qu'il allait me plomber lui... Je me relevais pour m'asseoir afin d'être à sa hauteur.

-Et puis t'as quel âge toi en fait ? Demandais-je.
-Le même que toi. Répondit il machinalement.
-8 ans ? Questionnais-je étonnée d'une petite voix suraiguë.

Il hocha la tête. Il me regarda et reporta sa main à mon front. Il fit de même avec le sien avant de la reporter à nouveau au mien.

-On dirait que tu es malade mais tu n'as pas de fièvre. Tu as une maladie au niveau des... Comment ça s'appelle déjà ?

Il avait l'air benêt comme ça à chercher ses mots mais c'était mignon. Si seulement il n'avait pas été un assassin, je l'aurais sûrement apprécié. Je croyais qu'il voulait dire... Peut être...

-Ah oui. Je serais morte avant mes 18 ans à cause d'une maladie des poumons. Expliquais-je.

Il hocha la tête en silence comme un gentil élève. Il ne semblait rien y connaître.
Il me regardais fixement et ça me mit mal à l'aise.

-Eh ! Arrête de me regarder comme ça !
-Désolé.

Il détourna les yeux et descendit de la charrette.
J'arquais un sourcil avant de lâcher un soupir d'indignation. C'est pas un petit benêt qui vient de tuer mes parents qui allais me commander, ça non !
Quoi qu'il arrive, ils ne m'auront pas : je serais forte.

************************************************************************


La charrette descendait. C'était une pente dont je ne discernais pas la fin.
Je m’agrippais aux bords pour ne pas basculer, m'écorchant les mains.
Je regardais à nouveau le type et le garçon. Qui c'était d'ailleurs ce gamin ?
Je gémit et lâcha les bords de la charrette, me laissant ballotter d'un bord à l'autre, tout en regardant mes mains ensanglantés non sans gémir une fois de plus à chaque fois.
Je regardais le vide, les larmes aux yeux. J'étais terrifiée, bien que je ne me l'avouais pas.
Un bâtiment sombre s'étendit devant nous. Sombre, branlant, rouillé. Vision de cauchemar. Plus loin, il y avait un beau manoir recouvert d'un manteau fin de neige blanche. Un manoir digne d'une princesse.
Je constatais pétrifiée qu'on avançais vers le vieux bâtiment déguenillé. Nouveau hoquet de désespoir.
De plus près, c'était encore plus horrible. Il y avait juste une galerie sale en dessous du toit branlant. J'entendis des cris de douleurs, des lamentations...
Le type m'attrapa le bras comme si il voulait me broyer et me souleva comme une misérable poupée de chiffon. Et ce garçon qui le regardait faire. Maintenant c'est sûr : je le déteste ce gamin. Je lui jetais un regard chargé de haine et il détourna les yeux comme si il n'avait rien vu.
Un homme sortit du tunnel, des chaînes à la main. Il s'empressa de me les passer aux poignets avant de faire de même avec le garçon qui le laissait faire, indifférent.
Je regardais mes chaînes : impossible de me libérer. Je regardais le type qui attrapa mon menton avec deux doigts. Il sourit, un sourire méchant et sadique.

-Mon nom est Charlie. Je suis le Master Of Dead de cet endroit.

Il avait un œil bleu et un œil vert, les deux aussi méchants l'un que l'autre. Sa bouche se tordant misérablement à chaque mot m'horripilait par ce manque de grâce. Ses cheveux de la couleur de la neige étaient teints car leur base était brune. Il tourna la tête vers le garçon en lui lançant un regard haineux :

-T'as t-il embêtée ?

Je restais quelques secondes la bouche grande ouverte en mode poisson.
Je tournais la tête vers le roux qui ne me regarda pas. Vexé par la remarque de tout à l’heure ?
Au fond de moi, je brûlais de me venger de lui. Il avait tué mes parents. Je voulais qu'il souffre autant que je souffrais.
Je regardais Charlie, décidée.

-Oui. Répondis-je.

Charlie secoua la tête. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Il fit signe au type de m'emmener. Celui-ci s'exécuta à nouveau, non sans m'écrabouiller le bras. Je grimaçais mais il n'en fit rien. Je regardais derrière moi tandis qu'on me traînait dans le tunnel. J'aperçus juste Charlie avec quelque chose dans la main. Il s’approchait du garçon qui s'était mis à reculer, bafouillant désespérément des excuses.
Un sourire triomphal illumina mon cœur mais seule une expression d'horreur sans raison se peignit sur mon visage.


************************************************************************


Je fus jetée dans une cellule. Il y avait d'autres enfants, entassés les uns contre les autres dans un coin. Certains étaient morts car leurs cadavres avaient les yeux blancs. Ils avaient des plaie béantes effrayantes et une peau en décomposition digne d'un film d’horreurs qui me donna la nausée. J'aperçus une fillette pleurer sur un des cadavres.

-Qui a fait ça ? Demandais-je d'une petite voix.

Elle tourna la tête vers moi et je découvrais terrifiée qu'il n'y avait plus aucun espoir dans son regard. Un regard vide, mort, sans étincelles.

-C'est... balbutia t-elle.

Elle marmonna des mots à l'oreille du cadavre avant de reporter son attention sur moi.

-Ils ont aussi tués tes parents, n'est ce pas ? Demanda t-elle d'une petite voix fluette.

Je hochais la tête affirmativement tandis qu'un poids s'abattait subitement sur mon cœur meurtrie. Je fus secouée de sanglots mais je me retins vaillamment, serrant les poings.

-Ici, continua t-elle, ils obligent les enfants à s'entre-tuer. Ils les obligent à se battre. C'est un contre un et ça se termine par la mort d'un d'entre eux. Le mort est jeté ici avec les autres. Lui, c'était mon cousin, il est mort hier...
-Quel est cet endroit bon sang ? Questionnais-je à mi-voix, effarée, n'osant pas y croire.
-L’enfer Blanc.

Elle montra les autres cadavres tandis qu'une sueur froide coulaient le long de mon dos. Puis, elle me regarda dans les yeux, son regard était grave.

-C'est le Shinigami qui les tue la plupart du temps. On le déteste tous ici.
-Le Shinigami ? Interrogeais-je.
-716148. répondit t-elle.
-Qui ?! M'exclamais-je
-Tu l'as sûrement déjà vu. Il paraît qu'il est né ici, mais personne ne le lui a jamais demandé. Il est terrifiant : il tue de sang-froid, ne rit pas, ne pleure pas et ne semble pas ressentir la douleur. Expliqua t-elle.

Elle déchira un pan de sa manche de haut sale et l'appliqua sur la blessure de son cousin mort, ce qui ne fit que me donner envie de vomir.
Je me tournais vers un coin vide pour régurgiter tout mon repas, les larmes aux yeux.
La fille caressa les cheveux de son cousin sans me prêter attention.

************************************************************************


J'avais finalement fermée les yeux non sans avoir pleurée toutes les larmes de mon corps. J'avais les yeux rouges et bouffis. J'avais versée toutes les larmes de mon corps peut être...
Pourquoi avait on tué mes parents ? Ou était mon avenir sans eux dans cet endroit horrible où l'espoir ne passait pas ? Où ? Pourquoi moi ? Que dois faire ? Comment ?
Je fus réveillée en sursaut par un bruit de chaînes.
Les autres gamins s'écartèrent machinalement, certains avec une lueur de dégoût dans les yeux.
Moi, je m'approchais, curieuse. J'avais besoin de savoir, de voir toutes les horreurs possibles, comme ça, plus rien de m'effraierait.
C'était le garçon de tout à l'heure. Une vague de haine me traversa. Puis, mon regard s'arrêta et ma haine se glaça pour être remplacée par de la pitié et de l’horreur. Je constatais horrifiée que trois bandes ensanglantées lui lacéraient le dos.
Je pris alors conscience que c'était ma faute. Je tombais en arrière, tremblante tandis qu'il se relevait peu à peu pour s'asseoir.
Il me regarda et ce fut moi qui détourna les yeux, honteuse. J'étais incapable d'affronter son regard et me sentait coupable. Tellement coupable.
Il ne dit absolument rien et s'approcha de moi. Je levais les mains devant mon visage, prête à recevoir un coup. Prête à recevoir le châtiment que je méritais. Que je méritais ? Mais c'était de la légitime défense. J'aurais préférée qu'il crève pour ce qu'il a fait à mes parents, à mon cœur, à mon avenir. Mais j'attendais un châtiment car je m'étais vengée, et il était encore vivant.
Au lieu de ça, il attrapa mes mains et les regarda.

-Tu as mal ?

Je sursautais et regardais à mon tour mes mains blessées par le trajet de tout à l'heure. Il déchira un pan de son T-Shirt et enveloppa mes mains une à une avec. Mes lèvres bougèrent mais aucun son n'en sortit tandis qu'une larme coula sur ma joue. J'avais le cœur brisé et ma haine s'était envolée. J'étais perdue et désemparée.

-Désolé... murmura t-il.

J'arquais un sourcil. Comment ça désolé ? Il m'énervait à s'excuser pour rien ! Je gonflais les joues. Ca y est, je reprenais du poil de la bête. Je me sentais un peu plus forte.

-Mais t'en fait exprès de t'excuser tout le temps ?! Lançais-je.

Il me regarda, penchant la tête de côté. Il ne semblait pas ressentir la douleur puisque les marques dans son dos ne semblaient pas l'inquiéter. Ca me rendait dubitative.
Non. Attendez... Le Shinigami.
Je fit un bond en arrière, terrifiée. Un monstre, voilà ce qu'étais ce garçon. Un monstre. Un horrible monstre. Un monstre dont j'avais pitié. Un monstre que je détestais.

-Et... Et toi ? Ca... Ca ne te fais pas mal ? Demandais-je.

Il haussa les épaules.

-Je ne sais pas... avoua t-il.
-Comment ça ? M'étonnais-je.
-Je ne sais pas, c'est tout, affirma t-il.
-Qu'est ce que tu sens là, en ce moment ? Demandais-je, curieuse.
-Ça pique. Expliqua t-il.

Je m'approchais de lui et allais m'asseoir à ses côtés. Il ne semblait pas y voir d'inconvénients. Finalement, la fille avait tord, ou bien, ce n'était pas le Shinigami. Il n'y avait qu'un moyen de le savoir. Il n'avait pas l'air si méchant en fait. J'imagine que le psychopathe que m'a décrit la fille m'aurait étranglée ou éventrée comme dans les films.

-Je m'appelle Lya ! Et toi ?

Il me regarda avant de sortir :

-716148.

Je fit une moue bizarre. C'est quoi ce prénom pourrie ? Il ne paraissait pas dérangé en tout cas. Un prénom pourrie pour un mini machin absolument ridicule. 716148... Le Shinigami, je ne m'étais pas trompée. Fallait dire que j'en avais dans la caboche, sans me vanter !

-C'est pas un prénom. Lui fis-je remarquer.
-Mais c'est comme ça que l'on m'appelle... soupira t-il.
-On t'appelle Shinigami aussi, c'est ça ? Demandais-je.
-Oui...
-C'est vrai que tu est né ici ?

Nouveau haussement d'épaule tandis qu'il levait la tête vers le plafond.

-J'ai toujours été ici apparemment alors...
-Tu ne ris jamais ? Enchaînais-je.
-A quoi ça sert ?
-C'est toi qui les as tués... ?
-Oui.
-Pourquoi ?
-C'est pas normal ?

Mon cœur fit un bond.
Normal ?! Normal ?! Je me levais d'un bond tandis que le sang me montait au visage.

-Normal ?! Es tu bête à ce point ?! Tuer c'est normal pour toi ?! On ne tue pas les gens, ça fait mal au cœur ! Hurlais-je, hors de moi, la voix enrouée, le cœur en miettes.

J'avais l'impression d'expliquer ça à un maternelle... ou un malade mental.

-Ça fait très mal de tuer. Comment peux-tu ?

Il avait l'air perdu. Il n'avait sûrement jamais vécu une vie normale, alors, au fond, je croyais que c'était un peu normal. En tout cas, il semblait vraiment déboussolé et il avait le regard vide, ailleurs.

-Tu as tué mes parents... Comment je pourrais être heureuse maintenant ?! Ça me fait mal !

De nouvelles larmes me vinrent, piquant mes yeux déjà bouffis. Je regrettais que maman ne soit pas là pour me bercer, ou que papa me murmure des paroles rassurantes avec Masaru. Où était mon frère ? Où était mon frère adoré ?

-Tu as détruit toute ma vie...

Les mots étaient cinglants, lourds de reproches. J'en voulais à ce garçon. Je lui en voulais terriblement. Ça me tuait de l'intérieur tout ça. Je n'en pouvais plus. C'était trop horrible.

-Vas-y ! Sors la ton excuse ! Lançais-je, sarcastique tandis que les larmes qui en principe ne devaient plus couler dévalaient sur mes joues.

Il me regarda, désemparé.

-Je n'en ai pas...

Sa voix était légèrement vibrante. Je reconnus une pointe de tristesse.
J'éclatais d'un rire dément.
Voilà où j'en étais ! J'étais en trin de parler avec l'assassin de mes parents, l'assassin du cousin de la fille de tout à l'heure, le gars avec le nom le plus débile du monde...
Je me calmais pour reprendre mon souffle. J'étais fatiguée. Je me rasseyait et ramenais mes genoux contre ma poitrine. Mes parents et Masaru me manquaient affreusement... Et les copines de l'école... Que diront elles quand elles apprendront ça ?
Je regardais encore le roux.

-Je te tuerais... Un jour, tu verras... marmonnais-je à son attention, alors que je savais que j'en serais incapable.

Il secoua la tête et je crut l'espace d'une seconde deviner une larme sur son visage inexpressif. Et ça, ça me bouleversa. Ca me marquera toujours.


************************************************************************


Le soleil filtrait doucement par l'entrée du tunnel.
Je me levais, le corps ankylosé. Le sol était caillouteux et vraiment pas très confortable.
Je battis plusieurs fois des paupières, m'étirant en même temps. Mes yeux me piquaient et je n'osais pas les frotter.
J'aperçus le garçon revenir, traîné par le type d'hier. Saleté de Shinigami... En tout cas, il avait l'air abattu.
Je ne daignai même pas le regarder. Il devait s'en foutre de toute façon puisqu'il ne ressentait rien. Je me souvint d'hier et me mordit la lèvre inférieur, rongée par le doute. Pourrais-je lui pardonner seulement ? Mon cœur me hurlait de lui pardonner.
Le type beugla aux autres de se réveiller et de se mettre en file indienne devant lui. Je m'exécutais, non sans éviter au maximum de croiser le regard du Shinigami.
On sortis du tunnel et j'aperçus la lumière blanche. Je me protégeai les yeux, éblouie.
Je pensais, sarcastique, qu'on allait nous faire nous entre-tuer comme a dit la fille hier, ou casser des cailloux comme les bagnards. Je m'esclaffais à cette pensée et tout le monde me regarda, sauf 716148, évidemment, et j'en devinais que mes paroles d'hier avaient dues ébranlés son cœur de pierre.
Je suivis le type jusqu'au manoir. Un autre type en sortis et s'empressa de nous compter. Je frissonnais de dégoût quand ses doigts ornés d'une bague en or massif frôlèrent mon épaule. J'aurais voulut lui vomir dessus mais je n'avais pas envie. Dommage, ça aurait été beau sur son costard cravate impeccablement repassé.
Je regardais les autres autour de moi obéir aveuglement. Ils partirent un par un dans le manoir ou la bâtisse branlante où l'on dormait.

-Toi !

Je me retournais, brûlante d'envie de lui dire d'aller se faire voir. Mais je n'osais pas, car, il fallait l'avouer, j'étais terrorisée.

-Va au manoir et occupe toi de Widgess.

Widgess ? C'est qui ça ? Un chien ? Un chat ? Une poule ? Un cochon ?
Je suivais les autres vers le manoir, d'humeur maussade.
J'entrais, tremblante. Le manoir était magnifique. Le bois était de l'ébène pure, le sol était en dalles rouges et noirs et les tapisseries étaient en soie. J’avançais d'un pas mal assuré. Je me sentais comme une grosse tache noire disgracieuse au milieu du nez de la Joconde. Ou bien comme un déchet au milieu de la salle des glaces du château de Versailles.
Une dame aux cheveux bruns et aux yeux chocolats m'aborda. Elle était terrifiante dans ses habites noirs en cuir. Il lui manquait plus qu'un chapeau pointue et les cheveux blancs, ainsi que les rides, et elle ressemblait pratiquement à la sorcière de Blanche-Neige.

-Qu'est ce que tu cherches toi ? Demanda t-elle d'une voix cassée et aiguë signe d'une vieille dame.

Je balbutiais des mots incompréhensibles avant de parvenir à dire finalement :

-Widgess...

La dame me prit la main, non sans enfoncer ses ongles noirs de sorcières dans ma peau. Mais je ne sentais pas grand chose vu que j'étais protégée par les morceaux de tissus par dessus la peau de mes mains. Finalement, il avait servit à quelque chose, le Shinigami. Je souris tristement.
Elle me mena à l'étage au dessus. Dans l'escalier, je trébuchais pratiquement à chaque marches sur le tapis rouge. J'étais un vrai boulet... Et encore, c'était insulter le boulet.
Elle me traîna jusqu'à la porte et me jeta pratiquement quand celle-ci s'ouvrit. Sale sorcière ! J'avais de lui hurler des insultes à la tête mais les conséquences seraient terribles. Qui sait, ça se trouve, a pourrait aller jusqu'à la mort... Ma gorge se serra.
Je la regardais partir, non sans lui tirer la langue au passage quand je fus sûre qu'elle ne me voyait plus.
Une fille d'à peu près mon âge, plus petite m'ouvrit. Elle avait des cheveux tains, comme Charlie. Elle les avaient bruns et roses et possédait des yeux chocolats pleins de malice. Elle avais aussi des ongles peint avec du rose fluo. Étrange... Mais bon... Qu'est ce que je peux y faire ?

-Salut ! Lança t-elle.

Je souris. Une fille normale : enfin. Je me sentais nouvelle. L'espoir revenait dans mon cœur brisé.

-Salut !

Elle m'invita à entrer. La chambre de Widgess était aussi roses. Elle s'assit sur son lit. J'hésitais à l'imiter.

-Allez viens. Dit elle en tapant sur le lit.

Je m'exécutais. Elle fit la moue. Avais-je agis n'importe comment ?

-Pourquoi tu obéis ?
-Bah... Je ne sais pas... avouais-je, gênée.

Elle montra un livre posé sur la commode.

-Tu peux me le lire ? Je ne sais pas encore très bien lire...
-D'accord.

Je me levais et allai chercher le livre en question. Il était récent. La couverture était lisse et le titre était en lettres dorées. L'illustration de couverture était une belle jeune fille avec une robe rose et une couronne, une princesse sans aucun sens. Je le prit et m'assit à côté de Widgess, posant le livre sur mes genoux. J'ouvrais et commençais à lire.

-Il était une fois...

Widgess écoutait attentivement, non sans poser des tonnes de questions au court de l'histoire quand je modifiais les mots, et là, j'étais obligée de changer l'histoire, du coup, à la fin, j'avais complètement inventée. J'étais une gourde en fait... je souris bêtement à cette pensée.
Elle frappa dans ses mains.

-Tu veux bien devenir mon amie ?
-Ouais ! Bien sûr ! Répondis-je bêtement.

Je crois que Widgess a été ma première amie ici. Elle me parlait sans arrêt qu'un jour le prince charmant viendra nous enlever toutes les deux. Elle se plaisait à lire des histoires d'amour et adorait jouer à la princesse. Quand on jouait à la princesse, j'étais le prince et je devais combattre le vilain dragon qui était un gamin chargé de récurer le sol. Sauf que moi j'aimais bien les dragons alors je ne le tuais pas. Je retombais dans cette enfance qui venait de m'être confisquée. Je repensais alors au Shinigami, il m'avait enlevée tant de choses, mais peut être m'avait il aussi offert une nouvelle amie, et le pouvoir de pardonner. Je ne pus enlever mon sourire bête scotché à mes lèvres de la journée.
Le soir arriva trop vite. C'est la sorcière de ce matin qui vint me chercher. Widgess intervint aussitôt :

-Mikoto, je veux que Lya soit mon amie tout les jours !

Elle avait bien appuyée sur le « veux ». La sorcière se rendit à l'évidence et affirma :

-Je vais en parler à votre père...

Widgess sauta de joie et moi en même temps. On fit une danse de la victoire absolument ridicule avant d'élaborer un « check » des plus extravagants.

************************************************************************


Je fus raccompagnée.
Les autres gamins qui sortaient du manoir avaient des bleus et je devinait des marques de coups. Que c'était il passé ? Ceux qui revenaient du tunnel étaient souvent blessés et il y en avait même un qui avait un œil crevé. J'en venais à croire que j'étais extrêmement chanceuse et mon regard s'assombrit tandis que mon cœur se serrait.
On est rentrés dans le tunnel. J'aperçus le Shinigami devant moi. Il n'avait pas l'air si bien. Il avait un regard sombre et vide.
On fut jetés à nouveau dans la cellule et je regrettais de ne pas être restée assise plus longtemps sur un meuble confortable du manoir.
Je jetais des coups d’œil au Shinigami. Il était toujours seul. Personne ne l'approchait. Ils étaient tous en trin de bavarder de leurs malheurs de l'autre côté. Et moi, comme une débile, j'étais au milieu. Le contraste...
Je m'approchais de lui silencieusement. Il leva la tête vers moi tandis que je m'asseyais près de lui. J'allais réussir. Je le savais. Je croyais en moi. Je croyais en ce pouvoir qui m'avais été offert.

-Tu vas bien ? Demandais-je.

Il ne répondit pas tout de suite, surpris.

-Et toi ? Demanda t-il finalement.

Je souris.

-Super !

Il soupira et regarda la lumière au bout du tunnel.

-Désolé... murmura t-il.

Je secouais la tête. Widgess m'avait apaisée au fond de moi. Je me sentais sereine et prête à tout pardonner. C'était mon nouveau pouvoir de super héroïne.

-Tournons la page... La haine, c'est pas pour moi en fait... Surtout que c'est pas vraiment ta faute du coup. Affirmais-je.

Il me regarda, surpris. Je souris bêtement, les mains croisées dans le dos.

-Je ne veux pas me faire des ennemis en plus. Ajoutais-je.

Et il resta silencieux toute la soirée... Faut dire qu'il n'était pas si bavard, le Shinigami. Finalement, j'avais changée d'avis, je l'aimais bien.

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